[Translation pending]
Les scénarios reviennent en boucle, chacun reliés à un jouet particulier. Chaque petit plaisir solitaire à ses variantes mais chaque jouet à sa personnalité. Ils s’unissent parfois pour une torture délicieuse ou se livrer un combat, une domination excitante dont je suis l’enjeu.
Ils sont une dizaine, mes favoris, à dormir dans mon lit. Autant de compagnons disponibles qui attendent que ma main se pose sur eux en pleine nuit. Ils s’invitent parfois contre moi, cherchant mes lèvres et mes soupirs, et je ne saurais pas toujours dire qui d’eux ou de moi à envie de s’amuser…
Ils m’entrainent dans leurs univers, nos escapades délicieuses dans ces brumes de plaisirs sont nos petits secrets. Eux seuls connaissent mes fantasmes les plus profonds. Complices, ils restent près de moi et je n’ai pas besoin de les cacher dans un tiroir.
Ils n’ont pas toujours été aussi nombreux et nos histoires ne sont pas toujours allées aussi loin. Je n’ai pas toujours exhibé ou vanté nos incroyables parcours.
Sur l’oreiller, je me suis laissée aller à parler de mon rapport à la masturbation. La conversation nous a entrainé vers ma vie secrète avec mes sextoys ; il a découvert quelques univers et personnalités qui vivent dans ce lit que nous partageons.
Rien de choquant finalement ; il était près à faire de certain jeu les siens et il a aussi repoussé une ou deux frontières… D’autres fantasmes naissaient, éphémère. L’un d’eux s’est accroché à moi et j’éprouvais un besoin profond de l’incarner : un robot. Je le voulais à mes ordres, le reprogrammer et laisser mon corps à ses mouvements mécaniques et précis.
J’en avais envie et ce robot devait m’attendre quelque part.
Nous l’avons cherché sur les réseaux, sur les sites les plus improbables. Mais plus le temps passait plus les recherches semblaient vaines. Aucune incarnation ne correspondait à ce désir. Mon fantasme s’évanouissait et ne survivait plus que dans un imaginaire où je devais partir en navette spatiale, trouver cet endroit, peut-être une station orbitant autour d’une planète inconnue, où attendait patiemment ce robot qui me revenait.
Il y eut cette main sur mon genou et cette voix tendre de mon compagnon : « Je vais te le fabriquer. »
Angus, vaillant droïd de la série II, émergeait de mon fantasme quelques semaines plus tard. Avec lui, s’invitait déjà de nouveaux amis venus de lointains horizons et de légendes perdues. A chaque création, une nouvelle histoire, un nouveau monde s’ouvrait à mon plaisir. J’avais trouvé le créateur qui donnerait vie aux fantasme enfouis en moi depuis des années.
Petit Vice est devenu une évidence ainsi ; je voulais partager ces univers, faire rêver d’autres personnes et partager nos fantaisies dans un voyage commun et fantastique.